Exposition qui donne le ton avec son titre car initialement montrée au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain mais qui en même temps brouille les pistes. (Casino qui n’en est pas un.)
Seize artistes sont exposés ; Pierre Ardouvin, Robert Barta, Patrick Bérubé, Marc Bijl, Hermine Bourgadier, Antoinette J. Citizen, Courtney Coombs, Jacob Dahlgren, Paul Kirps,
Walter Langelaar, Annika Larsson, Ian Monk, Laurent Perbos, Letizia Romanini, Stéphane Thidet et Olaf Val.
L’enjeu de cette exposition pourrait être celui du jeu. Les règles du jeu sont établies par le lieu d’exposition lui-même. En apparence, elles sont précises. D’où la production d’œuvres in situ.
L’idée du jeu dans le monde de l’art contemporain est effleurée. C’est avant tout un échange, un jeu entre le spectateur et l’œuvre, l’artiste et le système, le manque et le doute.
En somme, c’est l’exposition elle-même qui va jouer avec le spectateur. De ce jeu va naître une certaine provocation, un affront, une blessure... L’art et le jeu ; une frustration double et dédoublée.
A chacun de se faire son propre scénario, d’expérimenter. La question de fond est de savoir qui est le joueur ; « who’s the player ? ».
Stéphane Thidet et Pierre Ardouvin, deux artistes contemporains français ; ils jouent avec les codes, avec nos codes. Stéphane Thidet va jouer avec la notion de rite. Dans cette exposition il présente une œuvre « sans titre » qui porte le sous titre : « Je veux dire qu'il pourrait très bien, théoriquement, exister au milieu de cette table », 2008. Le titre même de l’œuvre est un jeu entre l’auteur et le spectateur.
« Tout jouer hasarde avec certitude pour gagner avec incertitude », Stéphane Thidet.
Cet artiste effectue un brouillage des cartes (du jeu). Il s’agit d’une mise en scène ; un jeu avec la réalité et par conséquent avec le temps. Un jeu infini ou l’infinité de jeux.
Pierre Ardouvin va être du coté de la critique. L’étroitesse symbolise l’idée du risque, la fragilité de ce jeu qu’est l’art contemporain. « Love me tender » (titre de son œuvre exposée dans cette exposition).
A travers son titre, nous pouvons aussi évoquer la fragilité de cette exposition ; expatriée dans un autre espace de monstration qui amène un contexte différent. Par conséquent, une recontextualisation doit être faite. Ce qui ne semble pas être le cas. (...) « On ne gagne pas à tous les coups ».
Villa MERKEL | BAHNWÄRTERhaus
Pulverwiesen 25
73726 Esslingen am Neckar